RDC | Réaction suite à l’ingérence kényane
L’ÉTAT CONGOLAIS EN VOIE DE PASSER À L’OFFENSIVE, LE BRAS DE FER AVEC EquityBCDC ET KENYA AIRWAYS
- Un appel au rapatriement des comptes des fonctionnaires vers la CADECO SA.
Le torchon brûle entre Kinshasa et Nairobi.
Face à un acte jugé de haute provocation et d’ingérence flagrante dans ses affaires intérieures, la République démocratique du Congo a lancé des représailles d’une fermeté sans précédent.
La reconnaissance, jugée inamicale, d’une entité sécessionniste autoproclamée « République du Kivu » et l’ouverture d’un consulat en son sein à Goma, ont été perçues comme un soutien direct au terrorisme et une atteinte grave à la souveraineté nationale. Répondant avec un sens de la dignité et une détermination inébranlable, le gouvernement congolais a choisi de riposter en touchant directement aux intérêts économiques du Kenya sur son territoire.
CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES ET REPOSITIONNEMENT STRATÉGIQUE DE L’ÉTAT
Les mesures de rétorsion annoncées sont radicales et ciblent deux piliers de la présence kényane en RDC.
Le trafic aérien de la compagnie Kenya Airways vers le sol congolais est suspendu, marquant un point de non-retour dans les relations diplomatiques entre les deux pays.
Plus significatif encore, les activités de la banque Equity BCDC sur le territoire congolais prendront fin, une sanction économique directe qui affecte non seulement les intérêts kenyans, mais soulève également la question des milliers de comptes bancaires de la clientèle congolaise.
Dans ce contexte de crise, l’État congolais doit identifier une occasion unique de revisiter le rôle de sa propre institution publique, la CADECO SA.
Cette situation est perçue non pas comme un problème, mais comme une chance de consolider le secteur financier national et de faire de la banque publique le pilier de la souveraineté financière du pays.
L’OPPORTUNITÉ DE LA CADECO SA – UN RAPATRIEMENT DES FONDS DES FONCTIONNAIRES ET UNE CONSOLIDATION DU SECTEUR PUBLIC
Face à l’initiative du « désintéressement » d’activités d’Equity BCDC, la question de la relocalisation des fonds des fonctionnaires de l’État, qui y détenaient leurs comptes, est devenue une priorité stratégique. L’État congolais est donc à en instance de procéder au rapatriement de la totalité de ces comptes vers la CADECO SA, sa banque historique. Cette décision est doublement bénéfique.
D’une part, elle représente une mesure de souveraineté financière, en s’assurant que les salaires et les fonds de l’État ne sont plus sous l’égide d’une institution étrangère potentiellement soumise à des décisions politiques adverses.
D’autre part, c’est un vote de confiance retentissant pour la CADECO SA.
Ce transfert massif de comptes et de fonds est une injection de capital qui pourrait servir de puissant catalyseur pour sa modernisation et sa relance, la positionnant comme la banque de référence pour le secteur public et, à terme, un acteur majeur de l’économie nationale.
David MUTEBA KADIMA
