RDC | ANSER – L’ énergie du changement qui bâtit l’avenir lumineux de la RDC rurale : Damien Twambilangana parie sur la transformation de 1% en 53 % d’électrification rurale d’ici 2030

Le paysage énergétique congolais est en pleine mutation, et au cœur de cette transformation se trouvent des figures clés qui pilotent une ambition démesurée : l’électrification des milieux ruraux et périurbains.
Le jeudi 17 juillet 2025, un « Special Briefing Presse » a offert une tribune privilégiée pour faire le point sur les avancées de l’Agence Nationale de l’Électrification et des Services Énergétiques en milieu rural et périurbain (ANSER).
Cet événement majeur, co-animé par Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et médias et porte-parole du Gouvernement, et Damien Twambilangana Mukongo, directeur général adjoint de l’ANSER, a non seulement célébré les cinq ans d’existence de l’agence (crée le 17 juillet 2020) mais a aussi dévoilé des objectifs stratosphériques pour l’horizon 2030 : produire 8.000 mégawatts (MW) d’électricité et mobiliser 5 milliards USD.
Cette feuille de route audacieuse, portée par ces deux personnalités, incarne l’engagement ferme des autorités congolaises à éradiquer la fracture énergétique et à stimuler un développement inclusif à travers tout le territoire national.

DAMIEN TWAMBILANGANA MUNONGO – LE STRATÈGE DERRIÈRE UNE PLANIFICATION ÉNERGÉTIQUE RURALE RÉVOLUTIONNAIRE

Sous la houlette de Damien Twambilangana Mukongo, l’ANSER a, durant son premier quinquennat, jeté les bases d’une approche méthodologique sans précédent pour l’électrification de la RDC.
Le DGA a clairement articulé la première phase du travail comme une période de planification rigoureuse, concrétisée par l’élaboration des Plans Locaux d’Électrification (PLE).
Ce processus n’est pas qu’une simple formalité administrative ; il représente une plongée exhaustive dans les réalités spécifiques de chacun des 145 territoires congolais.
« Aujourd’hui, nous avons une stratégie d’électrification propre à chacun d’eux, en tenant compte de leurs réalités spécifiques », a-t-il affirmé avec conviction, soulignant l’ingéniosité de cette démarche sur-mesure. Cette approche granulaire a permis d’identifier plus de 1.100 projets potentiels, parmi lesquels 270 ont été méticuleusement sélectionnés pour constituer le Programme d’Investissement Prioritaire.

L’avancement de ces projets, malgré les contraintes inhérentes à un secteur aussi complexe et un démarrage exigeant, est déjà notable : 65 sont en cours, 22 ont été achevés, et 43 affichent un taux de réalisation moyen de 60 %.
Des noms de localités comme Bonga Yassa dans le grand Bandundu, Lumumba-ville (désormais électrifiée par plusieurs centrales), ou encore des initiatives à Kananga, Tanganyika, et Basankusu, sont cités comme des preuves tangibles de ces premiers succès.
Bien que la production effective de 30 MW soit encore loin de l’objectif initial de 744 MW, ce n’est qu’un point de départ.
L’impact le plus significatif est la projection ambitieuse : faire passer le taux d’électrification rurale de 1 à 53 % d’ici 2030.
Cette ambition, portée par la vision stratégique de Damien Twambilangana Mukongo, vise à transformer des millions de vies, en apportant non seulement la lumière mais aussi l’opportunité de développement dans des zones longtemps marginalisées.

PATRICK MUYAYA – LA VOIX DU GOUVERNEMENT AU SERVICE D’UNE AMBITION NATIONALE

La présence et la clarté de Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et médias et orte-parole du gouvernement, lors de ce briefing presse, ont souligné l’importance capitale que l’État congolais accorde à la mission de l’ANSER.
En tant que voix officielle du gouvernement, il a non seulement légitimé les efforts de l’agence mais a aussi mis en exergue la stratégie globale qui sous-tend la réforme du secteur de l’électricité.
La question récurrente de la coexistence de l’ANSER avec la SNEL a été abordée avec précision : tandis que la SNEL se concentre sur les zones urbaines, l’ANSER a une mission spécifique dans les milieux ruraux et périurbains où l’offre est quasi inexistante.
Cette complémentarité est le fruit d’une réforme de libéralisation initiée dès 2008 et concrétisée en 2014, donnant naissance à l’ANSER et à l’ARE (Autorité de Régulation de l’Électricité).

Patrick Muyaya a également permis de clarifier la double mission de l’ANSER.
Elle n’est pas qu’un simple régulateur ou un facilitateur ; elle est parfois contrainte de devenir un opérateur direct pour pallier le désintérêt des investisseurs privés pour les zones rurales, jugées moins rentables.
Plus crucial encore, l’ANSER est le fer de lance du financement de l’électrification et de l’attraction d’investisseurs privés vers ces zones délaissées.
Son financement, provenant de dotations budgétaires de l’État et de ressources parafiscales propres, est un témoignage de l’engagement gouvernemental.
La présentation des six pools régionaux (Ouest, Équateur, Est, grand Katanga, grand Kasaï, et un sixième non cité mais implicitement couvert par la stratégie nationale) a mis en évidence la portée nationale et l’approche décentralisée de cette ambition.
Patrick Muyaya, en traduisant la vision technique de l’ANSER en message politique clair, a renforcé la crédibilité et la visibilité de cette entreprise d’envergure, essentielle pour le développement socio-économique de la RDC.

L’HORIZON 2030 – UN PARI À 5 MILLIARDS USD POUR 8.000 MW, MALGRÉ LES DÉFIS BUREAUCRATIQUES

Le bilan financier des cinq premières années, avec 50 millions USD mobilisés via la dotation de l’État et 38 MW produits (une légère révision par rapport aux 30 MW précédemment cités, montrant une dynamique positive), est une première étape significative, mais c’est l’ambition pour les cinq prochaines années qui captive véritablement l’attention.
L’ANSER, sous l’impulsion de ses dirigeants et le soutien du gouvernement, vise à produire 8.000 mégawatts et à mobiliser 5 milliards USD d’ici 2030.
Ces chiffres ne sont pas de simples projections ; ils incarnent un engagement national à transformer radicalement l’accès à l’énergie.
Cependant, Damien Twambilangana Mukongo n’a pas éludé les défis, notamment les lenteurs administratives qui ont affecté l’octroi de 20 titres à des opérateurs privés.
Cet aveu souligne la complexité de mettre en œuvre une réforme aussi vaste et la nécessité de simplifier les procédures pour accélérer les investissements.

Le chemin vers les 8.000 MW et les 5 milliards USD sera semé d’embûches, exigeant non seulement des ressources financières massives, mais aussi une coordination sans faille entre les acteurs publics et privés, une résilience face aux aléas techniques et logistiques, et une gouvernance transparente.
Si l’ANSER, avec le soutien indéfectible du gouvernement et la voix de Patrick Muyaya, parvient à surmonter ces obstacles et à atteindre ses objectifs, elle aura non seulement illuminé des millions de foyers congolais, mais aura aussi posé les fondations d’une véritable industrialisation rurale, d’une amélioration spectaculaire de l’éducation et de la santé, et d’une réduction drastique de la pauvreté.
La révolution énergétique rurale en RDC n’est plus un lointain mirage ; elle est une ambition concrète, portée par des hommes comme Damien Twambilangana Mukongo qui s’engagent à éclairer l’avenir du Congo.

David MUTEBA KADIMA

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