- Quand la subjectivité tente vainement d’ébranler le statut de légende.
JEAN-MARIE KASSAMBA SE TROMPE DE DÉFINITION : FALLY IPUPA, UNE LÉGENDE QUE MÊME LAROUSSE CONFIRME !
La récente prise de position de Jean-Marie Kassamba, figure médiatique congolaise, contestant ouvertement la légitimité de l’appellation de « légende » pour désigner l’artiste de renommée internationale Fally Ipupa, a déclenché une vague de réactions passionnées au sein du public et des observateurs du paysage culturel africain.
En s’arrogeant le droit de redéfinir, sur un plateau de télévision, un terme dont la signification semble pourtant bien établie par les dictionnaires de référence tels que le Larousse, Jean-Marie Kassamba s’est aventuré sur un terrain glissant, celui de la subjectivité face à une réalité objectivement constatée par des millions de fans et une carrière jalonnée de succès retentissants.
Cette tentative de déconstruire le statut de légende de Fally Ipupa, loin de susciter un débat constructif, a plutôt mis en lumière un désaccord profond entre une opinion individuelle et la reconnaissance collective d’un artiste dont l’impact et l’influence transcendent les frontières.
Il est difficile d’imaginer l’étonnement, voire l’indignation posthume, de Pierre Larousse lui-même face à une telle entreprise de réinterprétation personnelle d’un terme qu’il a contribué à définir avec une clarté et une précision qui semblent ici délibérément ignorées.
En effet, une simple consultation de la définition du mot « légende » dans le dictionnaire Larousse suffit à réfuter les arguments avancés par Jean-Marie Kassamba.
Le célèbre lexicographe décrit une légende comme une personne célèbre, talentueuse, souvent héroïque, qui a atteint un certain succès et jouit d’une notoriété incontestable dans son domaine.
Or, l’examen du parcours de Fally Ipupa révèle une adéquation parfaite avec chacun de ces critères.
Sa célébrité est planétaire, ses concerts à guichets fermés dans les plus grandes salles du monde témoignant d’une popularité qui ne cesse de croître.
Son talent est unanimement reconnu, sa voix unique, ses performances scéniques captivantes et son innovation musicale constante lui ayant valu de multiples récompenses et une admiration sans borne. L’aspect « héroïque » de sa carrière se manifeste notamment dans sa capacité à avoir relancé avec succès les productions de spectacles africains, mieux congolais, en Europe après une période de stagnation, un exploit qui a non seulement bénéficié à sa propre carrière, mais a également ouvert la voie à d’autres artistes du continent.
Son succès est indéniable, ses albums se vendant à des millions d’exemplaires et ses collaborations avec des artistes internationaux de renom attestant de son rayonnement.
Enfin, sa notoriété dans le domaine de la musique africaine est telle qu’il est devenu une figure emblématique, un modèle pour de nombreux jeunes artistes et une source de fierté pour tout un continent.
Face à cette réalité palpable et étayée par des faits concrets, la démarche de Jean-Marie Kassamba apparaît teinté d’une subjectivité qui peine à masquer d’éventuelles motivations personnelles. L’allégation de « salades » proférées à l’encontre de Fally Ipupa semble davantage refléter une opinion isolée qu’une analyse objective de sa carrière.
L’insinuation selon laquelle ces propos pourraient être motivés par une volonté de plaire à une personne non nommée ou par une forme de jalousie mal dissimulée face au succès retentissant de l’artiste ne fait qu’ajouter une dimension spéculative à une critique déjà fragilisée par son manque de fondement factuel. Il est essentiel de rappeler que l’attribution du statut de légende n’est pas un acte discrétionnaire relevant d’une seule personne, mais une reconnaissance collective qui émane du public, des professionnels du secteur et de l’impact culturel durable d’un artiste.
Fally Ipupa, par l’ampleur de son œuvre, la constance de son succès et son influence incontestable, s’est élevé au-dessus des contingences et des opinions individuelles, planant tel un aigle au-dessus de la mêlée des critiques.
La tentative de Jean-Marie Kassamba de remettre en question ce statut solidement établi apparaît ainsi comme une vaine tentative de contredire une réalité que l’histoire de la musique africaine contemporaine a déjà consacrée.
David MUTEBA KADIMA